lundi 17 décembre 2007

Vietnam, décembre 2007, Thomas & Lucie




Thomas, 2 ans et demi, mon amoureux, et sa soeur Lucie, ma petite chérie, accompagnée de leur maman, mon amie Magali, et de leur grand-mère. Encore des retrouvailles bien sympa à Saigon!

vendredi 14 décembre 2007

Famous people! Vietnam, December 2007




Mes amies, Ut & Truc An, délicieux déjeuner et retrouvailles au restaurant Ngôn!

My friends, Ut & Truc An, delicious lunch and catching up at Ngôn restaurant!

jeudi 6 décembre 2007

Un espace ethnographique au nouveau musée de La-Roque-d'Anthéron

En ces temps où la mode est à l'écologie, il est intéressant de se pencher sur un peuple qui utilise son milieu naturel non pas en propriétaire prédateur, mais en gérant habile, fidèle & respectueux. Ceci d'autant plus que ce peuple est le seul de la forêt tropicale humide à être en expansion!
Il s'agit du peuple Cuna (ou Kuna), se désigant lui-même sous le nom de Tulé (Hommes par excellence). IL vit au Darién, territoire à cheval entre Panama (où ils représentent à peine 2% de la population totale) et la Colombie (où ils ne représentent que 0,1% de celle-ci). Ce sont les seuls Amérindiens à disposer, sur la partie la plus densément peuplée de leur territoire, le Kuna Yala, d'une réelle autonomie économique & politique car ce peule a toujours su demeurer lui-même quels que soient les efforts entrepris au fils des siècles par divers envahisseurs.
Pour les uns, les Cuna représentent la branche Maya la plus méridionale, pour les autres ils sont un rameau septentrional du peuple de l'or, les Muiscas de Nouvelle Grenade. Colonisés par les Espagnols au début du XVIème sièle, ayant vu leur population décroître d'environ 90% du fait de cette conquête, ils se sont "reconstitués" au contact de boucaniers, corsaires et flibustiers luttant contre les Espagnols & surtout grâce au concours de Huguenots - dont beaucoup d'origine vaudoise issus de la moyenne vallée de la Durance.

L'espace Cuna du nouveau musée de La Roque d'Anthéron montre comment les Cuna ont été préservés du sort funeste des autres communautés amérindiennes par une acculturation astucieuse qui leur a permis, au fil des siècles, d'affirmer la vitalité d'un peuple minoritaire se jouant des apports extérieurs des peuples dominants.

Autrefois connus par leurs objets en or, les Cuna sont devenus célèbres par leur sculptures sur tissus, les molas, qui sont maintenant entrés dans les plus grands musées du monde. La technique du mola, importée par les Huguenots, est celle de l'appliqué à l'envers: plusieurs couches de tissus de couleurs différentes sont superposées. Sans aucun dessin préalable, on découpe la (ou les) couche(s) supérieure(s) pour faire apparaître la suivante. Des coutures bordent les tracés de cette découpe, de menues broderies pouvant se superposer à l'ensemble. A l'origine, ces pièces de tissues qui ornent l'avant & l'arrière des blouses portées par es femmes n'avaient que des implications magiques et religieuses. Aujourd'hui, à côté de celles que les Amérindiennes se destinent à elles-mêmes et qui sont toujours chargées de sens, se fabriquent artisanalement d'autres molas à usage commercial.

Les Cuna sont connus comme un peuple sachant faire presque tout avec presque rien. Obligés de fuir dans un milieu forestier nouveau pour eux, après les invasions hispaniques, ils avaient à réinventer des techniques adaptées. Ainsi le Darién fut une terre d'accueil proprice à l'éclosion d'une culture syncrétique originale & forte.

Le peuple Cuna n'a pas été sauvé des ethnocides par une productivité technique & économique élevée mais par un haut niveau artistique, culturel & spirituel. Ce succès, à rebours des certitudes les plus établies, valait la peine d'être exposé: il l'est désormais au musée de La Roque d'Anthéron, en Provence.

Ouvert du mercredi au dimanche de 9h30 à 12h30 & de 14h30 à 18h actuellement.

extrait du communiqué de presse d'Alain Becker

voir photos ci dessous

Inauguration de la collection de mon Papa au musée... je suis fière!






Le 1er décembre dernier au nouveau musée de la Roque d'Anthéron: les indiens Cuna débarquent en Provence!

mercredi 5 décembre 2007

Enfants du Timor, site de Tibar, près de Dili, le 30 novembre 2007


Parce que finalement le bonheur de mon travail c'est de voir ces sourires aussi souvent que possible!

mardi 4 décembre 2007

Triangle au Timor - photos

Des photos du projet eau & assainissement: et oui, on ne construit pas que des réseaux d'eau, mais aussi... des toilettes!!!






mercredi 28 novembre 2007

de Dili... tout là-bas

Le Timor Oriental… Timor-Leste en portugais, Timor Lorosa’e en tetun,
ce tout petit pays loin là-bas que presque personne ne connaît… à pleine plus de 15 000 km2 (mais quand même plus grand que le Liban ou le Luxembourg) et moins d’un million d’habitants… Ancienne colonie portugaise, il a été rudement annexé par son grand voisin l’Indonésie en 1975, lors du changement de régime au Portugal et de la fin de l’empire colonial portugais. S’en sont suivi 25 de résistance du peuple timorais contre l’occupant, une personne sur 8 en est morte, c’est énorme.
En 1999, l’Indonésie finit par accorder aux timorais un référendum et ils votent massivement pour l’indépendance, qui sera finalement formelle en 2002 seulement. Le pays a été géré par les Nations Unies dans l’intervalle, et celles-ci sont toujours présentes pour soutenir le gouvernement créé en 2002, et le nouveau gouvernement élu cette année.
Des troubles civils persistent, entre gens de l’est et gens de l’ouest, des affrontements entre les partisans de différents partis politiques. Tout ça a mené à une nouvelle crise en 2006, et le gouvernement du Timor a demandé à l’armée australienne d’intervenir. Depuis plusieurs milliers de militaires australiens, et quelques néo zélandais, sont censé assurer la sécurité dans le pays. L’ambiance est étrange… jeunes gars à peine sevrés en uniforme kaki, armes en bandoulières, quelques tanks, des hélicoptères… beaucoup trop de treillis et de métal qui tue à mon goût… Et puis il y a aussi la police des Nations Unies, l’UNPOL, composées de police de différent pays, à commencer par les portugais, plus de 200 GNR (équivalent des CRS français). Certains imbéciles de l’UNPOL roulent comme des fous et ont eu des accidents qui ont blessé des timorais, si bien que la population est parfois hostile vis-à-vis d’eux. Elle est aussi parfois hostile face aux australiens, même si ce pays intervient à la demande du gouvernement du Timor, il ne représente pas l’opinion de toute la population. Bref, c’est parfois tendu à Dili. Des gangs de jeunes s’affrontent à l’arme blanche dans la ville et il y a régulièrement des morts.
En 2006, beaucoup de maisons ont brûlé et les gens se sont réfugiés où ils ont pu : sur le terrain de l’hôpital, près d’un séminaire, autour d’une université, dans un jardin public… La plupart vit encore sous des tentes, dans des conditions d’hygiène déplorable. Une ONG norvégienne, à la demande du gouvernement, a commencé à construire des sites de transition pour héberger ces personnes déplacées en attendant que leurs maisons soient reconstruites. Triangle construit les infrastructures sanitaires de ces sites (toilettes, douches, lavoirs…) et les réseaux d’eau. Bien que les conditions de vie y soient plus dignes que dans les camps, les gens ne disposent que de 16m2 par famille, et en général ils sont au moins 8 !
J’ai rencontré hier un monsieur qui vit dans un de ces sites. Il parle très bien l’anglais ce qui nous a permis de discuter directement. Il est professeur de biologie, sa femme travaille au planning familial, il a 4 enfants, et six autres membres de sa famille vivent avec eux. Leurs maisons ont brûlé l’année dernière, et après avoir vécu dans un des camps, ils ont été installés il y a quelques mois dans un des sites de transition. Tous les jours il dépose ses enfants à l’école, va travailler, puis il rentre dans son 16m2… pour 12 ! Il ne sait pas, et personne ne sait, quand il pourra à nouveau avoir une maison et y vivre en sécurité.
C’est la réalité quotidienne de toute une partie de la population de Dili, la capitale, et d’autres villes du Timor.
Dans les campagnes, c’est autre chose. C’est plus calme, mais il n’y a rien… En saison sèche, quand les gens ne peuvent plus cultiver le riz faute d’eau, ils mangent de l’écorce d’arbre bouillie… Pas d’eau, tout juste de quoi boire. Alors ne parlons même pas d’irrigation pour les rizières ou même d’arroser des potagers. La moitié des enfants sont en état de malnutrition. Peu d’écoles, très peu d’accès aux soins, un grand isolement.

Et pourtant… pourtant les Timorais restent souriants, chaleureux, accueillants. Je vis ici des choses proches de ce que j’ai pu vivre au Soudan. Les enfants rient, s’amusent, par exemple à faire Tarzan au bout d’une grande feuille de bananier et à atterrir dans mes bras, éclatés de rire ! Ca c’était hier, dans un des sites.
Avant-hier, alors que je cherchais un taxi, un gars m’a proposé de me déposer. C’était un jeune qui travaille pour la compagnie d’électricité. Il ne m’a ni draguée, ni demander d’argent, il voulait juste l’opportunité de pratiquer son anglais pendant les 10 minutes de trajet.
J’attends aussi de rencontrer le propriétaire de la maison que loue Triangle pour loger l’équipe. Il parle non seulement tétun, indonésien et portugais, mais aussi anglais et français. Il est très respecté ici, il a passé 6 ans dans les geôles indonésiennes sous l’occupation.
Tout est à faire ici, tant est à faire. A chaque séjour, je m’attache un peu plus à ce pays et j’espère que l’on pourra continuer à y travailler longtemps.

Pas de photos aujourd’hui, mais très bientôt, promis !

Les infos du MAE sur le Timor, pour ceux qui veulent savoir où c'est
http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/timor-oriental_564/index.html

et puis bien sûr le site de Triangle pour nos projets: www.trianglegh.org / page pays

mercredi 7 novembre 2007

Vacances en Italie, novembre 2007





















Quel beau pays l'Italie! Chauvine comme je suis, pour moi c'est le seul pays qui rivalise avec la France, et là, j'ai encore été éblouie! Je suis allée retrouver mes amis connus au Soudan, ma famille d'adoption là-bas, Karine & Luciano et leur fille Sanda, ainsi que le chat Saba et la chienne Keba... Karine, Luciano et Sanda ont quitté le Soudan en juin 2003, 8 mois avant moi, et je ne les avais pas revu depuis. Les retrouvailles furent joyeuses, et comme toujours, ils m'ont chouchouté. J'en ai de la chance d'avoir des amis comme ça...




En plus, ils vivent à Bergamo (Bergâme, en Lombardie, près de Milan), la région d'origine de Luciano, qui est une ville splendide. Il me manque malheureusement les photos de notre visite dans la vieille ville (Citta alta), mais vous pourrez admirer ici le magnifique soleil de la Toussaint qui nous a permis de déjeuner dehors, la belle vue de leur maison, le cheval de Sanda, et le Lago di Como (lac de Côme), qui n'est pas seulement l'une des résidences de mon cher George Clooney, mais surtout une région absolument splendide. Je vous laisse voir cela...








PS: vous pouvez voir les belles aquarelles & photos de Karine sur http://kinoukin.skyrock.com/ et sur http://kinouclic.skyrock.com/

lundi 29 octobre 2007

Claire autour du monde 2001 - 2006





























Un premier volet: les deux pays où j'ai vécu, le Soudan (2001 - 2004) et le Vietnam (2004 - 2006). Mais aussi des voyages entre 2003 et 2006, saurez vous reconnaitre l'Erythrée, l'Ethiopie, le Liban, le Maroc, New York, Londres, le Pays de Galles, la Thailande et Bali...?

Un autre visage de l'Indonésie: Bali & les Gili












Comme promis, des photos de Bali et des îles Gili, elles datent de septembre 2005, mais c'est toujours le paradis sur terre...



Le vert et les pierres, c'est Ubud, dans le centre de Bali, capitale culturelle de l'île et mon endroit préféré. La mer, c'est Gili Air, une des trois îles Gili, au large de Lombok. Un hamac, du Jack Johnson en fond, le soleil, l'eau turquoise remplie de poissons et habitée de
tortues... seriously, what else?...