dimanche 16 mai 2010

Bye, bye Burkina

Dernières heures en Afrique, je profite un peu de la fraîcheur de la clim à l'hôtel, et du confort, avant de passer encore 7h dans ces satanés sièges de classe économique...

Presque neufs jours au Burkina Faso, 2 jours à Ouagadougo, la capitale et le reste à Bobo Dioulasso donc. Le Burkina, c'est le pays où j'étais tombée amoureuse de l'Afrique, en escale avec Air France, en 1999. Onze ans après, j’en repars avec ce même sentiment d’affection, surtout à l’égard de sa population si chaleureuse et si douce. Hormis quelques rares casse-pieds qui tentent de « draguer la blanche » dans les rues de Ouga (et encore, ça branche moins qu’à Marseille), tout le monde a été parfaitement gentil et aimable. Carrément adorable même en ce qui concerne mon collègue burkinabé de Bioforce et la belle-famille de mon parrain, tous ceux là m’ont chouchoutée. Sans parler du personnel de l’hôtel qui était aux petits soins ! L’un deux m’a même offert des mangues, j’en ai mangé toute la semaine, elles étaient délicieuses !


A Bobo, j’ai vécu un évènement exceptionnel mais pas très drôle : la tempête du siècle. C’est le tout début de la saison des pluies et les orages commencent mais là, il y a eu des vents d’une force exceptionnelle. Le bruit m’a réveillée au milieu de la nuit, et le spectacle dehors était impressionnant ! J’avais la chance d’être dans le bâtiment solide de l’hôtel, mais d’autres ont eu moins de chance : les toits de tôle de leur maison se sont envolés. Heureusement, personne n’a été blessé ! Par contre, des arbres centenaires ont été déracinés, en pleine ville. Et là, c’est devenu assez chaotique. Dans la perspective d’élections prochaines, les autorités de la ville ont décidé de refaire l’assainissement de certains quartiers, si bien que de nombreuses routes sont éventrées par les tranchées, creusées à bras d’homme. Du coup, dans une ville où il n’y a que peu de circulation, on a vu des embouteillages, entre rues fermées et arbres tombés.


J’ai quand même pu faire une après-midi une petite visite de la ville, guidée par mon collègue. Cette visite et la rencontre avec sa famille et ses amis m’ont fait du bien, parce que jusque là, tout ce que je voyais, c’était la très grande pauvreté du pays. J’ai trouvé que c’était très dur, plus qu’au Soudan, et d’ailleurs, le Burkina est tout en bas de la liste des pays les moins avancés de l’ONU, avant-dernier en 2009. Il parait qu’en brousse, c’est encore pire, les gens n’ont accès ni à l’électricité, ni à l’eau, ni aux soins de santé, ni à l’éducation.


La visite dans la ville n’a pas effacé l’image de pauvreté, mais elle m’a permis de rencontrer plus les gens, et de ressentir tout le positif qu’ils sont capables de transmettre. Et je me suis rappelée pourquoi j’aimais autant l’Afrique, parce que, même si c’est cliché de le dire, vraiment les gens sont chaleureux !

Chaleureux, dans un pays de chaleur ! Ouh, il faisait chaud ! Et c’est encore pire à Ouaga, qui est plus aride, qu’à Bobo. Bon, j’avais la chance d’avoir la clim au bureau et à l’hôtel, et puis de toutes façons, j’aime la chaleur, ça me rappelle le Soudan. Et un matin, j’ai même eu le temps de profiter un peu de la piscine de l’hôtel. Elle était très grande, un peu délabrée, mais rafraîchissante quand même. Il n’y avait presque que moi, mes deux co-ploufeurs ayant environ 5 et 3 ans, et restant du côté du petit bassin. Ils n’étaient pas du tout timide, pas impressionnés par cette blanche qu’il n’avait jamais vu, et très contents que je me propose de les faire nager. Quand j’ai demandé à la petite fille son prénom, elle m’a répondu, textuellement : « comment tu t’appelles Amatou ! », c’était trop mignon.


Sinon, j’ai travaillé quand même, hein ! Nous avons vu 25 candidats en entretien, certains d’entre eux, les meilleurs, viendront en formation à Lyon à la rentrée prochaine. J’ai aussi tenu une réunion avec différentes ONG nationales sur ce que fait Bioforce et les possibilités de formation pour leur personnel. Les gens étaient intéressés, c’était motivant pour moi. C’était sympa aussi de rencontrer mes deux collègues, un français et un burkinabé, plutôt que d’entendre seulement parler d’eux à distance.



Hier et aujourd’hui, de retour à Ouaga après les 5h de bus, j’ai été à nouveau accueillie par la belle-famille de mon parrain. Au final, j’aurais rencontré les 8 frères et sœurs de sa femme, et certains de leurs enfants. Aurélia, 6 ans, ici en photo, ne m’a pas lâché d’une semelle, à mon grand plaisir comme vous pouvez l’imaginer. Je pense qu’elle est à peu près aussi bavarde que moi !

Enfin, voilà, j’ai été très raisonnable, je n’ai acheté aucun souvenir, à part de petits trucs à une association de femmes qui recyclent les sacs plastiques pour les tisser. Pas de nouvel éléphant pour ma collection, parce que j’en ai déjà d’ici. Par contre, je repars avec presque 10 kilos de mangues dans ma valise !!! Mmm…promis, j’en apporterai au bureau !

Photos Bobo Dioulassio, Burkina Faso

Rue de Bobo, Centre Muraz
Sortie d'école, à midi





Rue de la vieille ville de Bobo


Mosquée de Bobo, construite au XIX° siècle

Sur le toit de la mosquée


Marigot dans la ville

dimanche 9 mai 2010

Africa, africa...

Ca y est, j'ai posé les pieds en terre africaine! Et je me suis rendue compte que ça faisait 6 ans que je n'y avais pas mis les pieds, je ne pensais pas que ça faisait si longtemps!
Le voyage a été un peu long, départ de chez moi à Lyon à 9h du matin, 4h d'attente à Roissy CDG puis une heure d'attente dans l'avion, à cause du volcan. Vol dans un avion bondé, rempli d'enfants mais quand même assez calme. Bien sûr j'avais un mec moche à côté de moi, parce que les beaux gosses, ils sont toujours trois rangs devant ou derrière! En plus il buvait de la bière et m'en a renversé un peu dessus. Et puis les sièges en classe éco, c'est vraiment pas le top confort... Vraiment, je crois que je suis faite pour le luxe... va falloir changer de métier ou trouver un mari très riche pour ne plus voyager qu'en business...
Heureusement à l'arrivée, tout devient plus positif. A la porte de l'avion, c'est déjà sûr, je suis en Afrique! A 20h15, il fait 33 degrés. L'aéroport est en travaux, et l'on débarque donc dans une salle un peu brute, béton et ciment, fine couche de sable par terre, pas de tapis roulants pour les bagages... Je me rends compte que j'ai oublié mon carnet de vaccination, aïe, je vois tous les français qui passent par une guérite et montre leur carnet... Zut, je suis bien vaccinée contre tout, et notamment contre la fièvre jaune, mais la preuve de cela dort bien tranquillement dans la commode de mon entrée, à Lyon. Alors je filoute, je fais comme si je n'avais rien vu, et je me mets dans la file pour le contrôle des passeports. Ouf, finalement on ne me demande rien, je passe la police sans problème, puis je récupère mon sac et je passe la douane. Les policiers, les douaniers sont aimables, souriants, la première impression est bonne.
J'étais venue ici en 1999 quand je travaillais à Air France, et j'avais adoré les trois jours passés à Ouaga, mon coup de foudre pour l'Afrique. Alors je me demande ce que ça va donner, 11 ans après...
Devant l'aéroport, m'attendent à la fois un chauffeur de l'hôtel, avec "Madame Becker" écrit en gros sur un panneau ("Madame"... le coup de vieux!) et deux des beau-frères de mon parrain. J'ai de la chance, mon parrain est mariée à une burkinabée, et la majorité de sa famille vit à Ouaga. Ils me prennent en main, m'accompagne à l'hôtel, m'emmène acheter mon billet de bus pour le lendemain, et puis boire un soda dans un joli restaurant. Je rentre à l'hôtel, très joli: déco africaine à 100%, batiks aux murs, tissu traditionnel pour les rideaux, grandes statues d'animaux en bois, et vrais lézards multicolores. Une bonne nuit de sommeil (merci la clim), et je retrouve mon comité d'accueil le matin qui m'emmène à la gare routière. De jour, la ville est rouge, la terre est rouge et les murs sont rouges. Argile, latérite? Je ne sais pas, mais c'est rouge!
A la gare routière, ça fourmille, ça a l'air d'être le bazar, mais pas du tout, c'est super organisé. Je continue de trouver que les gens sont très souriants, très aimables. Les bagages mis dans la soute du bus sont enregistrés et numérotés, les places sont attribuées et dans le bus, nous avons même une hôtesse! Il n'y a que deux autres blancs à part moi. Je dis au revoir à Philippe et Martin qui m'ont accompagnée et je pars pour Bobo Dioulasso, 365km au sud de Ouaga, la capitale économique du pays.
5h de trajet prévues, le bus est climatisé, ça devrait aller. Le paysage est assez aride, des arbes parsemés sur des grands espaces terreux, pas d'herbe. On passe des maison, qui ont l'air d'être construite en pisé, petits bâtiments rectangulaires, auquels sont jouxtés des jolis greniers à grain: petits bâtiments circulaires, toits pointus en paille. Tout ça ressemble bien aux clichés que l'on peut se faire de l'Afrique. Je trouve aussi que la pauvreté est visible.
Au bout de 2h, le bus s'arrête, au milieu de nulle part, l'hôtesse nous annonce une panne. Zut, il est midi, ça crève de chaud, et je n'ai rien à manger. Je n'ose pas trop boire car pas d'endroit pour la pause technique... Une maman (voile archi intégral, gants et chaussettes compris) est seule avec ses trois enfants, je tends les bras à l'un d'entre eux, qui doit avoir 3 ans, pour l'aider à descendre du bus et passer le talus. Il saute dans mes bras sans peur, l'idée me traverse l'esprit de le garder... vraiment je kiffe les petits bébés noirs (entre Haïti et ici, c'est de la provoc' aussi!). Rassurez vous, je rends l'enfant à sa mère, une fois le talus passé. Finalement, une fois que nous sommes tous descendus (60 personnes quand même), la panne est réparée en 5 minutes. Ouf, parce que même à l'ombre, il faisait vraiment chaud!
45 minutes plus tard, le bus s'arrête de nouveau, mais cette fois-ci c'est la pause prévue. Nous sommes dans la ville (village?) de Boromo, où ils semblent que tous les bus s'arrêtent, c'est à mi chemin entre Ouaga et Bobo. On a le droit à 10 min pour se dégourdir les jambes ou s'acheter à manger. A peine descendue du bus, je suis gentiement assaillie par une une foule de vendeurs de cacahuètes, biscuits au sésame, oeufs dur, pain, sodas frais, eau... je n'ai pas faim et refuse poliment les sollicitations. Je cherche... une jeune vendeuse comprend tout de suite: "tu cherches les toilettes madame?", bon, ok, c'est écrit sur ma tête que je suis une pisseuse... Je la suis au bout de la place. Encore une fois c'est bien organisé, un truc à ciel ouvert mais le mur est assez haut quand même, un côté pour les femmes, une personne qui nous distribue l'eau et quand on a fini on paie 25 francs CFA (environ 3 centimes).
Et c'est là que je suis si contente de mon sens de l'organisation, et de mon gel pour se laver les mains qui ne quitte jamais ma trousse magique et donc mon sac.
On repart, en descendant vers Bobo le paysage devient plus vert, plus luxuriant, mais la terrre reste rouge. C'est joli.
On arrive à Bobo. J'ai toujours de la chance, un des beaux-frères de mon parrain, vit avec sa famille dans cette ville, c'est un des plus jeunes de la fratrie, mais son surnom, c'est "Vieux". Il m'attend, je sais que c'est lui parce qu'il ressemble à ses frères. Lui il sait que c'est moi parce que je suis la seule jeune femme blanche, facile... Comme ses frères à Ouaga, il me dépose à l'hôtel puis dans un restaurant. Il est 15h30, finalement,malgré la chaleur, j'ai faim. Je mange du riz et du poulet, avec une sauce à l'arachide, c'est bon, mais à mon avis, bien calorique! On boit un verre de jus de "pois sucré": aucune idée de ce que c'est, apparemement ça pousse dans la terre, pas sur un arbre. C'est blanc, on dirait du lait, et c'est bon au goût mais je ne reconnais pas ce que ça peut bien être. On revient vers l'hôtel, le bureau de sa femme est juste de l'autre côté de la rue. On s'y arrête pour la saluer, elle est venue se mettre au calme (ils ont deux enfants à la maison) pour réviser ses cours. Elle prépare un BTS en cours du soir et donc est en cours ou révise dès qu'elle n'est pas au travail. On convient de se revoir dans la semaine, je rentre à l'hôtel.
L'hôtel est assez grand, pas très beau. Ca me fait penser à d'autres hôtels vus en Afrique (notamment l'hôtel Ivoire à Abidjan), c'est à dire un truc qui devait être très moderne et très chic... dans les années 70... Je pense que tout est d'origine, mais c'est globalement propre et puis j'ai la télé (avec au moins 3 chaînes) et un frigo dans ma chambre. Et puis il y a une grande piscine. C'est juste que ça n'a aucun charme, contrairement à l'hôtel à Ouaga.
Le centre Bioforce est à 5 minutes à pied. Je suis venue pour recruter les personnes qui souhaitent venir faire une formation longue à Bioforce en France, l'année scolaire prochaine. Chaque année, Bioforce organise un recrutement délocalisé en Afrique, au Burkina, au Burundi, et cette année, à Madagascar, pour que les candidats africains ne soient pas obligés de venir en France. Je dois voir 36 personnes en entretien, en théorie en 3 jours, ça va être chaud! Les candidats viennent du Burkina, mais aussi du Cameroun, du Niger, du Tchad, de Côte d'Ivoire, de Centrafrique, de Guinée, du Sénégal, du Mali et du Bénin. Grand rendez vous avec l'Afrique de l'ouest et centrale!
Je commence demain, à 8h, la semaine va être intense, mais sûrement très intéressante.
Voilà pour les premières impressions d'Afrique. A bientôt pour un deuxième épisode!

samedi 1 mai 2010










Mon magasin

Trop de travail les derniers jours de ma mission en Haïti m’a empêché de vous raconter, depuis là-bas, la fin de mon séjour. 10 jours après mon retour, même si je suis moins inspirée, je suis encore sous le charme de ce pays si attachant.

D’abord, je me suis rendue compte qu’il fallait que j’explique mieux les conditions de sécurité là bas, parce que beaucoup m’avez demandé pourquoi le couvre feu et le reste…

En fait, avant ou après le tremblement de terre, Haïti n’a jamais été un pays sûr. La criminalité a toujours été assez élevée et les braquages de voiture ou les enlèvements (pour de l’argent) étaient courants.

Depuis l’enlèvement de deux travailleuses humanitaires en mars dernier (elles sont restées otages quelques jours, puis libérées sans avoir été maltraitées), les différentes ONG présentes en Haïti ont rehaussé leur niveau de sécurité et imposé un couvre-feu à leurs équipes. Petit à petit, les règles se sont détendues et les 4 ONG françaises que j’ai rencontrées n’imposent plus de couvre-feu à leurs équipes. En fait, il faut être vigilant tout le temps. Par exemple, la seule fois où j’ai un peu marché dans la rue, un adolescent a essayé de me voler mon portable, dans la petite poche de mon sac. Et puis le dernier samedi soir, je suis allée au restaurant avec mon amie Richard, et alors que nous finissions de dîner, la voiture d’une autre ONG a été braquée. Le chauffeur était seul, il n’a pas été blessé, mais les gars lui ont pointé une arme dessus et lui ont pris son portefeuille, son portable, et la voiture !


Du coup, on devrait peut-être voyager dans ces jolis bus décorés...


Malgré cela, j’ai trouvé que les règles qui m’étaient imposées étaient trop strictes. En fait, Bioforce travaille sur place depuis début mars, en partenariat avec un organisme de formation britannique, à donner des formations aux personnels des ONG qui répondent à la catastrophe (logistique, sécurité, eau et assainissement). C’est un membre de l’équipe qui était chargé d’établir les règles de sécurité pour tous les gens vivant et travaillant autour de ce programme. Son dernier poste était au Darfour, et je crois qu’il n’en était pas encore totalement sorti…

Mais soyez rassurés, les ONG vont bien à la rencontre des populations, travaillent dans les camps de déplacés, sortent bien de leurs voitures et de leurs bureaux !

Pour ma part, dans la suite de la semaine, j’ai rencontré à nouveau des représentants d’un Ministère et d’une association haïtiens avec qui Bioforce veut monter un projet de formation professionnelle. C’était la première fois que j’avais, dans un pays étranger, des réunions de travail aussi efficace, un vrai bonheur ! Il faut dire aussi que le fait de pouvoir travailler sans interprète facilite vraiment les choses, c’était très agréable. Au final, je suis revenue d’Haïti avec tous les éléments pour monter notre projet et faire la demande de financement, les objectifs de ma mission ont été atteints ! Je suis ravie !

Le vendredi soir, nous (l’équipe Bioforce et les anglais) avons fêté le départ de la chef de mission et une petite fête a été organisée avec l’équipe locale. Les chauffeurs et les gardiens nous ont fait danser le compas (konpa), la danse et musique populaire locale. Je trouve que ça ressemble à un mélange de zouk et de musique cubaine. Au début, tout le monde était un peu mal à l’aise mais ensuite nous avons bien rigolé. Le compas se danse normalement très serré, mais par respect, les garçons nous tenaient à bout de bras, ce que j’ai trouvé très touchant. Par contre, pour ne pas me dire que je dansais mal, ils m’ont dit que les deux autres filles étrangères dansaient mieux que moi, mais que je dansais bien quand même !

Ensuite nous avons « cassé » le couvre-feu pour aller au restaurant fêter le. Un joli restaurant, tenu par des italiennes, dans le quartier « chic » de Pétionville. La serveuse avait de très jolies boucles d’oreilles, et lorsque je lui ai demandé si elles étaient faites en Haïti, elle m’a demandé si je les trouvais jolies. J’ai dit oui, et du coup elle me les a offertes ! J’en étais toute gênée mais aussi très touchée, et j’ai du les accepter. J’ai trouvé ça vraiment adorable.


Une balance dans un restaurant...aaarrggh!



Dans ce même restaurant, j’ai croisé l’Ambassadeur de France. Je l’ai reconnu, pour l’avoir tant vu, à la télé et il a été très aimable quand je suis allée le saluer. La veille de mon départ, j’ai eu un rdv avec l’un de ses collaborateurs à l’Ambassade. Le bâtiment est vraiment très beau, mais il a été endommagé par le séisme et devra être détruit, c’est triste. Près de l’Ambassade il y a aussi ce qui était le Champ de Mars et le palais présidentiel. Le premier est devenu un immense camp de personnes déplacées, le second, complètement effondré, va être rasé. Des photos ci dessous, plus loin dans le blog.


Le deuxième (et dernier) week-end, je suis retournée me faire chouchouter chez Richard et Marc. Le samedi après-midi Richard m’a emmenée voir une boutique d’artisanat haïtien et j’ai enfin pu admirer de près ces objets en métal découpé et peints de toutes les couleurs : des geckos, des fleurs, des poissons…Et pour ma collection, j’ai même trouvé un éléphant en pierre haïtienne ! Etrange dans un pays et un continent sans éléphant… mais je suis contente pour ma collection.


Enfin, j’ai espéré que le volcan et ses cendres me bloqueraient quelques jours de plus en Haiti, mais ça n’a pas marché. J’avoue que je n’étais pas mécontente d’abandonner les coqs et les chiens très bruyants (dès 3h30 du matin autour de la maison !) et les moustiques bioniques, qui résistaient aux produits, aux serpentins fumants et qui me piquaient à travers les vêtements. Malgré ces vilaines bêtes, je serais bien restée plus longtemps dans ce pays qui m’a beaucoup plu, bien que je ne n’en ai eu vision que limitée. Tous les expats avec qui j’ai parlé, et qui ont déjà passé plusieurs mois en Haïti, me disent qu’eux aussi, sont complètement sous le charme de ce pays.

Pour ma dernière soirée, la cuisinière nous a fait du poisson, mon plat préféré, une recette un peu pimentée qui était un vrai régal ! Un des chauffeurs m’a offert un CD de musique compas et un des gardiens, deux très beaux objets en métal découpé. J’étais très touchée de recevoir ces deux cadeaux alors que je ne suis restée que si peu de temps. Apparemment ils ont apprécié ma bonne humeur et mes efforts pour apprendre quelques mots de créole. C’était vraiment sympa.


Voilà. Si le projet se fait, il y a une petite chance que j’y retourne, je l’espère en tous cas.

Photos Port-au-Prince

Le Palais présidentiel

Camp du Champs de Mars


Immeubles quartier de Delmas





L'Ambassade de France













Photos 1

Publicités et devantures haïtiennes